Historique Wallonia
A l’origine
En 1994, gênés par le manque de communications et la grande dispersion des quelques chercheurs du sud du pays, une poignée de généalogistes de la province du Luxembourg ( » Une ardeur d’avance ! « ) se sont unis pour communiquer par le système » nouveau » de la messagerie électronique, alors en pleine jeunesse.
Utilisant la structure du réseau mondial Fidonet et des BBS, une conférence fut créée en prenant le sigle » GENEALOGY.BF « , le suffixe en deux lettres signifiant qu’elle était destinée à la Belgique francophone.
Le principe de la conférence, un peu comme un journal mural, est de pouvoir être lue par tout le monde ; chacun alors, suivant ses connaissances ou ses affinités, pouvant répondre à des questions posées par n’importe quel participant. Très vite, plusieurs BBS relayèrent cette conférence, et l’on vit des généalogistes de Bruxelles ou Wavre répondre à des questions lancées de Tournai ou d’Arlon. Il n’était pas rare de voir également des questions ou réponses venant du Nord du pays!
Une nouvelle idée fut alors lancée : pourquoi ne pas créer une base de données qui serait alimentée par les recherches de tous les participants ? Les cercles français ont depuis longtemps développé ce concept, mais, utilisant le Minitel, l’accès à ces bases de données et l’obtention d’informations sont loin d’être gratuits (on parlait de 0.50 à 0.75 Euros la minute de connexion !). Pour la Belgique, cependant, le but premier n’était pas d’enrichir quelques clubs, mais de mettre en contact direct les chercheurs. (Donc, de préserver le principe de la gratuité de l’information, seules les communications coûtant au demandeur). Il faut dire que les « cousins » flamands (du VVF et de Genealogie en Computer) ont lancé, depuis quelques années déjà, une telle base de données, consultable soit sur le BBS de l’association, soit par l’achat de disquettes contenant des index. Un des buts de Wallonia était donc de lancer la même idée en Wallonie, et, pourquoi pas, de rendre ces deux bases consultables des deux côtés de la frontière linguistique. En effet, des mouvements de populations ont eu lieu entre les deux (trois!) régions, et peu de belges peuvent dire qu’ils n’ont aucun parent originaire de l’autre région. Donc, étendons l’accès à l’information!
Mais ces informations ne sont pas suffisantes pour dresser une généalogie! En effet, de propos délibéré, les données disponibles sur la base de données Wallonia (en version actuelle) sont volontairement limitées au nom, prénom, années et lieux de naissance et de décès, pour chaque personne reprise; à cela est ajoutée la référence du déposant. Pour avoir une information complète, il faut donc contacter le détenteur de celle-ci, et « négocier » un échange d’informations.
Lorsque vous visitez la banque de données, vous « entrez » le nom recherché. En réponse, le programme vous donne alors toutes les occurrences de ce nom, qu’il vous suffit ensuite soit d’imprimer, soit de « sortir » sur disquette. Pour terminer, il ne vous reste plus qu’à contacter le ou les déposants et à arranger un échange d’informations pour les personnes qui vous intéressent. Donc, chaque déposant reste maître de ses données, et est assuré ainsi de profiter pleinement de tout échange avec le ou les demandeur(s). Mais il n’est pas question non plus pour un tel demandeur d’envoyer un message disant: « Je recherche le patronyme XYZ; veuillez m’envoyer les noms correspondants contenus dans votre dBase ». Naturellement, les plus polis répondront par une invitation à aller voir sur la lune s’ils y sont…. D’autres ne prendront même pas la peine d’accuser réception de la demande. Enfin, les teigneux vous demanderont si, en plus du beurre, de l’argent du beurre et du sourire de la crémière, vous ne désirez pas, en plus, lui faire un petit frère… Donc, tout envoi d’informations doit se faire dans un esprit d’échange profitable à chacune des parties!
Internet
Mais le système BBS n’est pas connu – ou accessible ! – de tout le monde. Par exemple, les étudiants des Grandes Ecoles (Universités, Ecoles Supérieures, etc…) qui profitent gratuitement d’un accès à l’Internet, n’ont pas la possibilité de contacter un BBS. Il fallait donc également intervenir sur l’Internet, le réseau des réseaux ! Tout d’abord, GENEALOGY.BF fut » recopiée » sur un Usenet (abrégé souvent en » News « , avec le même principe général que les Conférences Fidonet) qui fut baptisé du sigle » Fido.Belg.Fra.Genealogy « , et n’était distribué qu’en Belgique.
Le Web
Ensuite, pour profiter de cette » Fenêtre sur le Monde » qu’est devenu le World Wide Web, il fallait pouvoir disposer d’une place sur un serveur, pour publier des pages, d’abord d’intérêt général, et ensuite, ouvertes à tous et où chacun pourrait expliquer ses recherches…
Mais les serveurs WEB à l’époque n’étaient pas gratuits ! Aussi, comme Belnet, le réseau fédéral belge, offre un raccordement gratuit aux établissements académiques, les administrateurs des réseaux informatiques de plusieurs universités furent approchés. Plusieurs de ceux ci nous répondirent que la généalogie n’avait rien à faire dans les Universités. D’autres ne prirent même pas la peine de répondre. Seule, L’UFSIA, la faculté universitaire Saint-Ignace d’Anvers, nous ouvrit ses portes, et nous offrit une place sur ses serveurs, à la seule condition de montrer notre appartenance à la partie francophone du pays! d’où l’adoption du nom WALLONIA et du logo « au coq combattant » (un investissement de Relations Publiques, en quelque sorte , pour cet établissement dirigé par les Jésuites! Mais aussi, preuve d’une ouverture d’esprit que certains pourraient nier à nos cousins flamands…)
Le Site Web de “WALLONIA”
Nous avons pu alors publier des pages décrivant la généalogie en Belgique (principalement en région francophone, car la région flamande était déjà couverte depuis plus de 5 ans !), donner les coordonnées des sociétés (OGHB, SCGD, Racines, Club des 3 Frontières, etc…), indiquer les adresses des dépôts d’Archives de l’Etat, avec les conditions d’accès, ou même publier un petit manuel de la recherche, un lexique latin quadrilingue, etc.
Ensuite, chacun se vit offrir la possibilité de se présenter, lui (ou elle !) et ses recherches ; donner un aperçu des résultats atteints, des projets pour l’avenir. Eventuellement, indiquer les titres d’ouvrages qu’il/elle possède ou auxquels il/elle a accès : ceci, pour rendre accessible au plus grand nombre les ressources d’une grande » bibliothèque virtuelle « . Enfin, pour tirer parti des énormes capacités techniques des grands moteurs de recherches du WEB (Yahoo, Lycos, AltaVista…), on peut rédiger une page qui reprend tous les patronymes contenus dans sa base de données. Une recherche par Yahoo, par exemple, mène donc tout droit le demandeur à votre page, donc, à vos coordonnées !
Logiciel de Généalogie
Mais l’activité de WALLONIA n’est pas que la construction de bases de données. Elle encourage aussi la recherche personnelle, et fournit gratuitement, pour l’enregistrement de vos informations, un programme de généalogie complet et multilingue : Brother’s Keeper, le logiciel créé et constamment amélioré par John STEED, est un shareware qui tourne actuellement sous Windows. Comme il est compatible GEDCOM, vous pouvez facilement échanger vos données avec les utilisateurs des nombreux autres programmes disponibles dans la communauté des généalogistes. Le programme d’installation est fourni gratuitement. Si vous installez Brother’s Keeper sur votre PC, et qu’après une période d’essai, vous l’adoptez, vous avez alors l’obligation toute morale de vous enregistrer, et d’en payer la licence. Toutes les fonctions du programme vous sont alors accessibles, et votre contribution financière est un encouragement pour l’auteur d’améliorer et de perfectionner son oeuvre.
Publication
Lorsque vous avez enregistré les nombreuses informations recueillies lors des visites aux communes, aux archives ou tout simplement dans le milieu familial, encore faut il qu’elles ne restent pas à dormir, inaccessibles, dans un coin de grenier : vous voulez les montrer et les partager au moins avec votre famille. De plus, qui n’a pas connu, dans sa propre famille, un oncle ou un aïeul qui avait entrepris ce genre de recherches? malheureusement, à son décès, ses papiers ont disparu ou ont été dispersés…
L’asbl Wallonia s’est donc donné la mission, parmi tous ses autres buts, d’aider chaque membre à accéder à la publication, pour que l’information ne meure pas avec son détenteur. Aussi, elle trouve un moyen d’imprimer et relier les cinq premiers exemplaires de votre travail, à une condition cependant : c’est qu’en plus de respecter l’obligation du dépôt légal à la Bibliothèque Royale, le bénéficiaire envisage de déposer l’un de ces exemplaires soit dans une collection où l’ouvrage sera indexé à l’échelle mondiale (c’est le cas de la bibliothèque des Mormons), soit dans un des dépôts d’archives de l’Etat.
Tables des Registres Paroissiaux et d’Etat-Civil
Enfin, tout comme les cercles français sont en train de le faire, une tâche majeure vaut la peine d’être entreprise : c’est l’encodage systématique des tables des registres paroissiaux et d’Etat-Civil. Ce travail a débuté il y a quelque temps, et promet encore un plus bel avenir à l’échange informatique de données généalogiques!
Base de données WALLDOOR
Lors de la création de la Base de données WALLONIA, celui qui cherchait des informations ou de l’aide devait poster un message Email à l’adresse du » Gardien du trésor « , Georges WIOT. Celui-ci, manuellement, interrogeait la dBase, et, tout aussi manuellement, répondait au demandeur en lui postant un message électronique contenant la réponse et les coordonnées du membre qu’il fallait contacter. Aisé lorsque la somme des demandes restait sous le total hebdomadaire de 40 requêtes, le système est rapidement devenu ingérable devant la masse de questions posées ! En effet, rien qu’au cours du mois de décembre 96, Georges a reçu plus de mille demandes auxquelles il n’a pu répondre pour la plupart ! De plus, son ordinateur devenait trop petit pour abriter des données dont le volume croissait de jour en jour, pour finalement excéder les 100 Mo.
Il fallait donc trouver un système automatisé, un robot visitable 24 heures sur 24.
C’est alors que Frédéric FAMMEREE a proposé son propre BBS pour y placer les Bases de données de l’Association. Enfin, pour fournir l’accès à ces données, il a créé un programme qui répond » on-line » aux questions des visiteurs : ce logiciel est Walldoor ; de nouveau, saturation et engorgement endéans les quelques semaines de la création! Finalement, en accord avec les associations participantes, GeniWal s’est vue confier le collationnement et la gérance des données envoyées par les associations, sous forme d’une base de données (qui a pris le nom de GeniWdep) placée sur un CD-ROM. Celui-ci contient également le programme permettant la consultation de la base de données. Ce programme ne tourne malheureusement que sous un système Windows 32 Bits.
Enfin, l’inventaire systématique des registres Paroissiaux et d’Etat Civil tourne sous le programme Wallcom ; il n’est cependant pas encore ouvert au public.
Pour terminer, Frédéric, pour démontrer les capacités du système et la possibilité qu’ont maintenant les membres des clubs de généalogie de consulter les résultats du travail de tous les chercheurs participant à Wallonia, a mis à la disposition des différents groupes un ou plusieurs exemplaires de son programme. Les mises à jour suivent au gré des dépôts.
Nethen Valley, le BBS de Frédéric, peut être visité au 010/86 15 22 (avec un programme comme Terminal)
Comment déposer vos données
La façon la plus simple de procéder est la suivante : à l’aide de votre logiciel de généalogie, vous faites une extraction GEDCOM de votre base de données complète. Vous l’envoyez alors sur une simple disquette par la Poste, ou, si vous avez accès à la messagerie électronique, vous compressez votre GEDCOM à l’aide d’un archiveur quelconque (Pkzip, Winzip, LHARC, RAR…), et vous envoyez ce fichier compressé en » file attach » (fichier attaché) à un message portant la mention « dépôt de …(Nom, email et adresse, si possible) pour inclusion dans la Banque de Données WALLONIA » adressé à l’un des administrateurs de Wallonia.
Adresse de contact :
Hubert BARNICH
Rue V. LIBERT, 25
B-6900 MARCHE EN FAMENNE
Email : envoyez vos remarques à mon Email hubert.barnich@marche.be
A ce moment, il en sera extrait, pour chaque personne reprise, les noms, prénoms, années et lieux de naissance et de décès. Lors de l’incorporation dans Walldoor, chaque enregistrement (donc chaque personne reprise) se voit ajouter un chiffre donnant vos coordonnées, donc, de la personne à contacter pour obtenir plus d’informations sous forme d’échange.
Pour les membres de Wallonia, on peut également extraire tous les patronymes repris dans votre dBase pour en faire une page personnelle qui sera placée sur le site Internet. , Cliquez ICI pour voir l’index de ces pages
Enfin, une Tiny Tafel (véritable carte de visite du généalogiste) peut être dressée et placée sur le réseau mondial TMS. A ce moment, encore une fois, vos patronymes sont mis à la disposition des autres chercheurs par la grâce des réseaux informatiques mondiaux.
Cercles, antennes
Centrée à l’origine sur Arlon et la Province de Luxembourg, l’association Wallonia a maintenant une présence dans le Brabant Wallon et a des contacts à Liège et en Hainaut. Elle n’est pas un cercle généalogique en tant que tel, mais plutôt un moyen de rencontre et de centralisation de l’information, en mettant celle-ci à la portée du plus grand nombre
On peut visiter le site WEB Wallonia sur l’URL : http://www.wallonia-asbl.be/index.htm
Dispositions légales
Pour protéger les acquis et chacun des participants, Wallonia, d’abord une simple organisation de fait, est devenue depuis l’an dernier une ASBL dont les statuts ont été déposés au Moniteur belge. L’assemblée générale 1998 s’est tenue le 4 Avril à Arlon/Sampont.
D’autres associations, ou même de simples particuliers, se sont déclarés parties prenantes dans les buts de l’association. Nous espérons donc qu’avec la participation d’un plus grand nombre d’amateurs, Wallonia pourra couvrir la Communauté Française d’un réseau de chercheurs de plus en plus étoffé.
(s) Hubert BARNICH
Copyright 1998, H. Barnich